Interview métier : Bruno, 60 ans, tourneur traditionnel
Les Ateliers Agiles se lancent dans un nouveau format d’actualités : les interviews métiers. Résolument humains, nous souhaitons valoriser et faire connaitre tous les métiers qui participent à notre excellence. Pour cette première interview, partez à la rencontre de Bruno Chaléat, 60 ans, tourneur traditionnel.
Parlez-nous de votre parcours
Avec le sourire, Bruno nous explique son parcours scolaire et professionnel.
« J’ai fait une formation de tourneur, un CAP, et j’exerce aujourd’hui le métier que j’ai appris. Je suis rentré dans dans une société qui faisait de la maintenance j’ai fait ça pendant une vingtaine d’années. Suite à un licenciement économique, l’opportunité m’a été donnée de continuer dans la mécanique. »
Quel est votre métier chez Ateliers Agiles ?
A 60 ans, Bruno exerce son métier depuis 23 ans au sein des Ateliers Agiles, MG Faure à l’époque : « je suis rentrée en mars 2000. »
« Je suis tourneur traditionnel » nous raconte Bruno avant de poursuivre « je fais pas mal de petites retouches sur quelques pièces. Je réalise ce qui est spécifique aux tours et après ça passe au fraisage ou à la rectif. Il y a toute une gamme d’usinage en fonction de la réalisation de la pièce. »
Bruno travaille donc avec d’autres services : le fraisage et la rectification. Il reste également toujours à l’écoute de son supérieur : « si le chef d’atelier arrive, j’arrête ce que je fais et je traite l’urgence« .
Concernant ses missions, Bruno précise qu’il travaille principalement sur plans. « Le client fournit un plan, il y a des cotes et des tolérances à respecter. Il faut aussi respecter la spécificité de la matière première et parfois, c’est le client qui fournit la matière première. »
Diriez-vous que votre métier est utile dans l’urgence ? Bruno répond par l’affirmative : « oui, mon métier sert dans l’urgence, plus que dans la production« . Au cours de notre échange, il compare le tourneur traditionnel aux nouvelles machines à commandes numériques. « Le tourneur traditionnel s’occupe de pièces unitaires tandis que les commandes numériques font plusieurs pièces. »
Le tourneur traditionnel a-t-il une journée type ?
« Non, ce n’est jamais pareil. Généralement, les pièces que j’usine sont finies en une journée, donc le lendemain on repart sur une autre commande. »
Le métier de tourneur traditionnel demande donc beaucoup d’adaptabilité et de souplesse. En toute simplicité, Bruno nous confie son ressenti à ce sujet : « moi, j’aime bien. Ça ne me dérange pas. Si le chef d’atelier arrive avec une urgence, je pose ce que je fais et je commence autre chose. »
Le fait de travailler avec une clientèle diversifiée renforce également la singularité de chaque journée. « On travaille avec des clients dans l’alimentaire, l’aéronautique, l’armement, les mines… la clientèle est vraiment diversifiée. »
Qu’aimez-vous le plus dans votre métier de tourneur traditionnel ?
« Au début, je voulais faire du dessin industriel » nous confie Bruno, « mais il fallait quitter la région et je ne le souhaitais pas. Je suis assez sédentaire donc je suis resté sur la mécanique. Mais finalement, le dessin industriel on s’en sert pour lire les pièces. On travaille uniquement sur plan » nous rappelle-t-il.
« C’est le métier que j’ai appris à l’école, j’aime bien la mécanique. J’ai toujours été côté bricole » dit-il en riant avant d’ajouter : « ce qui me plait, c’est que c’est jamais la même chose, on apprend tous les jours sur notre capacité de travail. C’est pas la routine, c’est du manuel, c’est interactif. Ça demande de la réflexion. C’est pas la chaine. »
D’après vous, où réside la force des Ateliers Agiles ?
« Depuis que Jérémy a racheté, il y a eu beaucoup d’investissements au niveau du matériel. D’ailleurs deux machines rentrent prochainement. Les machines sont compétitives et adaptées : c’est un gros point. »
Pour Bruno, la force des Ateliers Agiles est technique mais avant tout humaine.
« Il y a beaucoup d’humain, de relationnel. Beaucoup de considération dans le travail qu’on effectue, un climat de confiance intéressant au niveau des relations. On se sent écoutés et soutenus dans le travail. Il y a une vraie reconnaissance des capacités de chaque ouvrier. »
Pour notre tourneur traditionnel, nul doute que « l’expérience professionnelle est une force« . Avec fierté, il précise que « la conscience professionnelle est à tous les niveaux. Les professionnels sont qualifiés et consciencieux. »
Au-delà de l’humain, Bruno souligne également la réactivité des Ateliers Agiles. « Au vu du parc machines, on peut être réactifs pour faire une pièce urgente. »
Quel est l’élément différenciant des Ateliers Agiles ?
Avec assurance, Bruno nous parle de la confiance existante au sein des Ateliers Agiles.
« Je pense que la confiance est très importante. Le patron est droit dans ses bottes comme on dit. S’il dit quelque chose, il le fait. C’est un grand atout. »
Souhaitez-vous ajouter quelque chose que nous n’aurions pas mentionné ?
« Jérémy vient de recruter deux personnes et il a investi dans deux nouvelles machines. Il faut dire que Jérémy a vu grand, l’usine est très représentative. Les clients s’aperçoivent qu’on a des outils de travail au top. C’est grand, propre, lumineux. »
Avec enthousiasme, Bruno termine ses propos : « Je viens au travail avec le sourire, vous avez une bonne ambiance ici. On est là pour travailler mais on est serein, il n’y a pas de pression. Il n’y a pas de pointeuse dans l’usine, Jérémy fait confiance aux ouvriers. Pour moi, c’est logique que ça aille dans les deux sens. »
Un grand merci à Bruno qui a ouvert le bal des interviews métiers des Ateliers Agiles. Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle rencontre.