Rencontre avec Eddy Bard, le contrôleur qualité des Ateliers Agiles
Pour cette troisième interview métier, nous avons rencontré Eddy Bard, contrôleur qualité des Ateliers Agiles. À 53 ans, Eddy a de longues années d’expérience derrière lui. Avec intérêt et professionnalisme, il nous a raconté son parcours et les dessous de son métier. Bonne lecture !
Eddy, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Natif de la région stéphanoise, Eddy a commencé ses études dans la mécanique.
« Je sors d’un bac productique en mécanique. Ensuite, j’ai travaillé en industrie tech d’atelier sur machines. »
Hésitant à l’époque, Eddy nous explique son choix d’orientation.
« Quand on était à l’école, il fallait faire un choix. Électricité ou mécanique… je me suis dit pourquoi pas prendre ça ? Finalement le métier m’a plu et je suis resté dedans. »
Par la suite, Eddy a poursuivi sa carrière chez MG Faure, société aujourd’hui acquise par les Ateliers Agiles à l’instar d’Assis Méca.
« En 1997, je suis arrivé chez MG Faure comme chef d’atelier. Par la suite, l’ancien patron a vendu et il fallait un contrôleur qualité alors j’ai évolué là-dedans. L’ancien patron avait 3 entreprises et voulait quelqu’un pour le seconder. Je faisais un peu d’atelier un peu de bureau. »
En quoi consiste le métier de contrôleur qualité ?
Avec précision, Eddy se prête à l’exercice et nous explique ses missions en tant que contrôleur qualité.
« Moi, je m’occupe du contrôle. En fait, tous les techniciens font leurs pièces et moi je les contrôle. Ensuite, c’est lancé en production. Selon si ça retourne au fraisage ou au tournage, je fais un contrôle final et je peux faire un relevé dimensionnel sur demande du client. »
Loin de gérer uniquement le contrôle, Eddy a d’autres tâches à effectuer.
« Je m’occupe de la norme ISO, de l’étalonnage des Palmer, des tampons. Tout l’historique du matériel de contrôle, je m’en occupe : conformité et remplacement de pièces pas conformes. »
Eddy ne travaille pas seul. Il côtoie plusieurs services et personnes différentes au cours de la journée.
« Je travaille avec le tournage et le fraisage notamment. Quand ils ont un doute sur des cotes en cours d’usinage par exemple, je vérifie et je valide. Ensuite, j’effectue le contrôle final de la pièce par prélèvement ou de 100% de la pièce. (…) J’ai aussi du contact avec les clients. »
Quelle est la journée type d’un contrôleur qualité ?
D’après Eddy, il n’y a pas réellement de journée type dans son métier. Si les missions sont récurrentes, les pièces et leurs contrôles varient.
« Par rapport à la production, j’ai des contrôles sur différents types de pièces. Je m’occupe du montage et d’ensembles pour certains clients.«
Eddy apporte des précisions.
« Si vous voulez, pour un client, on vend un ensemble, c’est-à-dire un réducteur avec plusieurs pièces. Il faut alors tout assembler et tout régler pour que ce soit fonctionnel. »
Qu’aimez-vous le plus dans votre métier de contrôleur qualité et pourquoi ?
Eddy nous répond sans hésitation.
« Ce que j’aime le mieux, c’est la rigueur. La rigueur et la précision de ce que je fais. Faire des rapports de contrôle précis, être dans la tolérance par rapport au plan. C’est intéressant de fournir les bonnes pièces au client par rapport au plan. Tout ce qui est lié à la gestion du matériel de contrôle aussi j’aime bien. C’est la partie plus administrative, ça change. »
Dans son métier, notre contrôleur qualité aime également le contact qu’il entretient avec les clients.
« J’aime aussi le relationnel avec les clients et les fournisseurs. Quand je rencontre des soucis, ça me permet d’avoir du contact, d’appeler le BE ou de rencontrer un sous-traitant. J’aime beaucoup le contact car j’arrive à avoir le client et en discutant, je comprends à quoi sert la pièce finale. (…) On a des clients réputés et connus donc quand on fait des pièces techniques c’est plus intéressant. »
Selon vous, quelles sont les forces des Ateliers Agiles ?
À l’instar d’un autre collaborateur, Eddy estime que la force de l’entreprise réside en partie dans sa réactivité.
« Je dirais que notre force c’est qu’on est assez réactifs. On doit faire des pièces en urgence. Par exemple on nous amène des pièces cassées, on fait des relevés de cotes, on reproduit la pièce et on dépanne le client dans l’urgence. »
Reconnaissant, notre contrôleur qualité a également glissé quelques mots pour son dirigeant.
« Ce que j’apprécie avec Jérémy, déjà, c’est qu’il est jeune. Et j’aime bien son fonctionnement pour les gens de l’atelier. On est consultés, on est informés de la chose à faire et du travail. Il demande notre avis, on est considérés. Dans le travail, c’est toujours plaisant d’être consultés. (…) Il est humain et ouvert à la discussion. Si on a un problème, il ne va pas vous laisser tout seul. Il va essayer de trouver la solution avec vous pour avancer et ne pas rester bloqué. »
Il ajoute également que pour lui, la confiance et l’esprit d’équipe sont importants. « On n’est pas gênés de faire remonter l’info. »
Et que pensez-vous des nouveaux locaux ?
Réjoui et satisfait, Eddy nous confie son ressenti.
« On est passé à un bâtiment spacieux, agréable, avec des grandes salles de réfectoire… c’est dur de se plaindre ! » s’exclame-t-il en riant.
« L’atelier est très bien, lumineux, il n’y a rien à dire. C’était un gros investissement mais il fallait regrouper les deux entités donc c’est parfait comme ça. »
« Des pros qui savent travailler » : l’élément différenciant des Ateliers Agiles
Selon notre contrôleur qualité, l’expertise de ceux qui composent l’équipe est un véritable atout.
« Jérémy est ingé, on a Lucas aux méthodes, Jean-Philippe a aussi beaucoup d’expérience dans son travail. On a des gens qui ont des compétences élevées, c’est important. (…) Dans l’atelier, on a des jeunes mais la grande majorité a entre 45 et 55 ans. Ce sont des pros qui savent travailler. Quand ils prennent une pièce, ils savent faire le travail. Il n’y a pas de doutes. »
Des projets à venir pour l’entreprise ?
« Oui, Jérémy nous a notamment fait part du fait qu’il avait acheté des nouvelles machines. »
Eddy évoque également un projet passé auquel il a pris part.
« On est parti il n’y a pas longtemps pour aller au salon de l’industrie pendant une journée. Ça nous a permis de visiter, c’était agréable de pouvoir être là. Jérémy a pu prendre des contacts et voir les fournisseurs des machines qu’il avait prévu d’acheter. »
Pour finir, auriez-vous un conseil pour quelqu’un qui souhaiterait devenir contrôleur qualité ?
Après quelques secondes de réflexion, Eddy nous donne son avis.
« Je pense que cette personne doit avoir travaillé sur les machines auparavant. Des fois, les jeunes qui sortent d’études ne savent pas étudier un système (prise de pièces, référence de contrôle…)«
Pour conclure, notre contrôleur qualité nous raconte également l’importance du rapport à l’humain dans son quotidien.
« Il faut pouvoir parler avec les techniciens et donner des conseils par rapport aux plans. Souvent, un jeune sait très bien faire les mesures mais ne maitrise peut-être pas l’échange. Pourtant, il faut comprendre ce qui a été fait. La partie humaine est importante, il faut savoir aborder les choses. J’aime bien dire qu’il faut un peu de psycho. Certaines personnes sont très susceptibles : elles n’aiment pas trop qu’on leur dise qu’elles ont fait des bêtises. Selon l’âge des gens, il faut s’adapter. »
Merci à Eddy Bard pour sa disponibilité et son intérêt tout au long de notre échange. À bientôt pour de nouvelles interviews métiers !